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| Photo couleur d'origine inconnue, exemple type d'un faux pour les sceptiques
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Ovnis nazis sur le Web 
La plupart de ces soit-disants chercheurs qui font  donc connaître leur théorie sur le web navigueraient en fait dans une  sorte d'autarcie intellectuelle, de représentation illusoire du monde,  selon Joseph 
Altairac, chercheur français qui semble  jouir d'une réputation de probité certaine et qui a consacré une longue  étude sur le sujet des Vrils ("Un mythe technologique: la légende du V7"  paru dans "Scientifictions n°1 vol 2 Encrage 1997"). Il nous déclare à  ce sujet dans un échange de courriel : «  
Le net est un formidable  outil d'investigation mais aussi un piège sournois. Il y a désormais des  malheureux qui mènent leur recherche en consultant seulement le net, ce  qui fait qu'ils vivent dans une sorte d'univers parallèle dans lequel  les théories les plus délirantes donnent l'impression d'avoir une  certaine valeur sous prétexte qu'elles apparaissent sur l'écran de leur  ordinateur! ". C'est sans doute par ce processus que tout un corpus  de pseudo faits historiques se colporte de site en site, se croisant,  se référençant les uns et les autres et donnant donc l'impression que  chaque information sur les Ovnis nazis est sourcée. Mais ce n'est qu'une  impression. D'ailleurs, Maurizio 
Verga, ufologue  Italien qui s'est penché sur l'affaire des ovnis nazis et des armes  miracles allemandes depuis bientôt 22 ans a réussi à se constituer l'une  des plus importantes collections de clichés sur la question des ovnis  nazis, collection que l'on peut se procurer exclusivement sur le web en  consultant son site 
naziufos.com, un site, je le précise, à caractère lucratif. A première vue, le site  semble accorder du crédit à l'existence des ovnis nazis. A première vue  seulement car l'opinion de Maurizio Verga sur le sujet est plus que  prudente et l'on doit l'aspect « attractif » et professionnel du site  sans doute à la fascination intriguée qu'éprouve notre ufologue  transalpin pour le sujet. Voilà ce qu'il nous en dit : «  
Je n'ai  jamais découvert une seule photo d'ovnis nazis vraiment convaincante.  Certaines ne sont que d'évidentes maquettes aux contours un peu flous  d'Ovnis posés à terre à côté d'un camion et de mannequins. D'autres sont  totalement ridicules, spécialement celle équipée en dessous par une  tourelle de char Tigre ( sur laquelle on a collé bizarrement des canons  très minces)…. En fait, la plupart des photos d'Ovnis nazis sont  d'origine hautement douteuse et une bonne partie sont carrément des  faux. Elles ont commencé à apparaître dans les années 80 avec la  publication d'articles excessifs et d'affirmations provenant d'auteurs  allemands ou autrichiens. Je suppose que les photos étaient alors des  sortes de preuves visuelles destinées à corroborer leurs affirmations et  à les rendre crédibles. Van Helsing et les autres ont alors utilisé ces  photos pour leurs propres livres et pour autant que je le sache, ces  photos ne viennent pas d'eux directement.  » Maurizio Verga tient toutefois à préciser que «  
ces  photos et les propos qui les illustrent n'ont aucun rapport avec la  « première vague » d'histoires sur les Ovnis allemands datant des années  50. A cette époque, il n'y avait qu'un seul film qui montrait des  photos (en 1952) qui n'ont rien à voir avec ces autres photos dont je  parle plus haut  ». Maurizio conclut que le flou entourant l'origine de ces clichés est total, en quelque sorte volontaire : « 
Il  n'y a aucune source spécifique qui soutiennent l'origine de ces photos  et l'ensemble de ces clichés. Tous en fait ne créditent jamais une  source DIRECTE, il est donc impossible de savoir d'où ces photos  viennent. De tels clichés ont l'étrange manie de surgir du néant…. Quant  à un document filmé, le seul film que j'ai vu est un documentaire  italien de 30 minutes  (incluant des interviews de 
Serrano  et d'autres) 
où  l'on voyait une soucoupe allemande arborant un emblème, une croix  germanique qui semblait décoller d'une base souterraine à toute allure  et très soudainement. La première fois que j'ai vu le film, je fus très  impressionné mais plus tard, je découvris que cette même scène était  extraite d'un autre film datant de 1950 de Mikel Conrad  sur les soucoupes volantes. Pas mal hein ?  ». 
Etrange ufologue qu'est ce Maurizio Verga qui vend  des photos auxquelles il ne croit pas mais qui demeure complètement  fasciné (comme moi) par ce sujet diablement rebelle à toute conclusion.  Car de là à conclure que les Allemands n'ont strictement rien inventé  comme le font certain est un pas qu'il ne vaut mieux pas franchir. Verga  est très clair à ce sujet : « Ils (les nazis) ont développé sur plans  des idées et des projets très en avance sur leur époque. La plupart des  développements dans l'arsenal militaire (et pas uniquement dans ce  secteur) et la stratégie après la deuxième guerre mondiale sont des  conséquences directes de leur travail même si celui-ci s'avérait bien  souvent chaotique et bien trop riche en solutions exotiques, peu  pratiques et désespérées ».
 Haunebu ou Projet du Disque Omega basé sur l'effet Coanda
 
Construction d'un même mythe 
Revenons à nos Ovnis nazis. Velasco  et Childress ,  les auteurs du livre "Man Made Ufos" de même que Peter Moon sourcent  pour leur part l'origine de ces illustrations. Ils affirment qu'elles  seraient issues d'un autre ouvrage en Allemand celui-là, "Die Dunkle  Seite Des Mondes-the Dark Side of the Moon" publié en 1996 par les  éditions des livres Pandora Books. Un ouvrage étrange, bizaroïde qui  s'avère assez rare sur lequel nous n'avons pas réussi à mettre la main.  Les origines de ces photos et de ces plans restent donc mystérieuses  comme les plans des prototypes que nous avons découvert dans une revue  allemande – « Profile » - et dont nous parlerons plus loin. Bref, van  Helsing ou Icke (dans "Le plus grand Secret" Tome 1 éditions Louise  Courteau) ont tous deux parlé des Ovnis nazis, toujours de la même  manière, en faisant état des mêmes histoires, d'une chronologie  semblable mais sans présenter de façon "sourcée" des preuves matérielles  ni où ils avaient trouvé leurs infos. On peut dire la même chose du  livre de George Piccard  "Liquid Conspiracy" publié  également chez Adventure Unlimited Press. Bref, des ouvrages  conspirationnistes qui ont utilisé cette même manière de présenter les  disques nazis et ces mêmes photos sont innombrables et se copient les  uns les autres, sans originalité. Même chose pour le document vidéo de  Vladimir Terziski , "The Secrets of the Third Reich  (évoqué par van Helsing dans le Livre Jaune n°5 mais aussi par Icke et  édité par l'European Archive UFO,PO Box 129, 8600 Sneeks, Netherlands),  vidéo qui regroupent des photos, séquences, plans et informations aux  origines mystérieuses et imprécises. 
Par la suite, l'affaire des disques volants nazis  est devenue une sorte d'évidence incontournable, une sorte de passage  obligé mais un peu embarrassant de l'histoire ufologique. De ce fait,  tous ceux sur le Web qui ont voulu traiter du sujet des Vril  présentaient les documents de van Helsing ou plutôt de Brad Harris   ainsi qu'une autre série de photos en couleurs comme des évidences  historiques (que l'on retrouve sur certains sites en langue allemande au  contenu idéologiquement très marqué à droite). On nous affirme que ces  documents sont authentiques, nous laissant donc aucun autre choix qu'une  adhésion ou un rejet en bloc de son histoire. 
Le saut créatif nazi en question 
Attardons-nous encore un peu sur le cas van Helsing  tant il est intéressant. Il justifie ce brutal "saut créatif" de la  science nazie dans les années 30 et par conséquent, les progrès immenses  de cette nation en matière d'armement grâce à l'existence de sociétés  secrètes et ésotériques: la société VriI, celle de Thulé et celle des  chevaliers noirs (descendant des templiers). Thulé s'avérait être le  pendant matériel et politique des nazis et occultistes allemands tandis  que Vril s'occupait surtout "de l'au delà" et des affaires occultes ou  ésotériques, souligne van Helsing. Derrière Vril (anciennement la Loge  Lumineuse ou Frères de la Lumière) créée en 1919, on retrouve la figure  bien connue de Karl Haushoffer  qui en serait le  fondateur, affilié également à la fameuse Golden Dawn (l'aube dorée). Et  autour de Haushoffer évolueront des gens comme le chef du gouvernement  de Dantzig, un certain Rausching , ami d'Adolph Hitler, Rudolph Hess   (qui fut le dauphin du Fürher, le plus mystique dans le cercle des  proches de Hitler) et bien entendu Hans Horbiger. C'est dans ces cercles  qu'auraient été édifiés les piliers mystico-racistes du nazisme qui ont  inspiré l'idéologie et le mode de fonctionnement de la Waffen SS. Mais  pour van Helsing, la société Vril aurait servi à d'autres choses: elle  aurait permis à des médiums de rentrer en contact avec des entités  extraterrestres d'Aldébaran (subdivisée en deux groupes: les maîtres qui  sont des hommes-dieu Aryens et d'autre part, différentes races  "humaines" inférieures extraterrestres). Ce seraient ces "hommes-dieu"  qui auraient inspiré aux nazis et aux membres du Vril, " l'idée la plus fantastique jamais conçue par l'homme: la construction de la machine vers l'au-delà!" Il n'aurait alors fallu que trois ans selon van Helsing pour que le premier projet soit mis en place et que le Dr W.O. Schumann ,  membre des sociétés Thulé et Vril expose à Munich devant la Faculté des  Sciences les premiers principes de la propulsion par implosion (par  opposition au moteur à explosion étant considéré comme satanique). 
Selon la légende, une histoire par conséquent  totalement fabriquée selon les sceptiques; en juin 1934, le premier Ovni  nazi aurait vu le jour, un avion circulaire expérimental, le RFZ1 de la  fabrique d'avions Arado doté d'abord d'une hélice puis d'une turbine et  aussi d'un réacteur. Les autres modèles du RFZ2 au RFZ7 se succéderont  jusqu'à la fin de la guerre. L'un des engins les plus au point était le  Haunebu 2, opérationnel à la fin 1942 et d'un diamètre, suivant le  modèle, allant de 26m à 32m, (de 9 à 11m de hauteur) pouvant se  propulser à plus de 9000 km/h (à titre de comparaison, le record de  vitesse en vol de l'avion américain SR71 datant de 1976 est de 3.529  km/h et le F44 Phantom est de 2585 km/h). Le nec plus ultra de l'affaire  aurait été le Haunebu III de 71m de diamètre qui pouvait transporter  paraît-il 32 personnes à une vitesse d'au moins 7000. Km/h avec une  autonomie de vol de 8 semaines. Le premier Mothership en quelque sorte,  construit pour des vols spatiaux interplanétaire (et dont la vitesse  maxi répertoriée dans les archives de la SS serait de 40.000 km/h, nous  précise van Helsing). L'engin en vol aurait été filmé du côté de la  frontière tchèque. 
James Urtak : entre CIA, Mind Control et « Nouvelle Egypte » 
A l'instar de Peter Moon, van Helsing cite à la fin  de son chapitre relatif aux Ovnis nazis l'intervention d'un très  étrange personnage qui est censé apporter du crédit à l'ensemble des  informations sur les disques volants de la SS, un certain James Hurtak   qui mérite également que l'on s'y attarde. Ainsi, Moon et van Helsing  précisent que James Hurtak aurait compulsé des documents authentiques de  la CIA sur les armes miracles allemandes. Hurtak déclare donc avoir eu  entre les mains des documents relatifs à l'existence des célèbres Foo  Fighters, qui seraient en fait les Feuerballs, Kugelblitz et autres  "tortues volantes", des sortes de drones qui se manifestaient sous la  forme de boules de lumière très intense à proximité des bombardiers  alliés afin de mettre à mal leur système électrique et de guidage (mais  aussi à proximité des formations allemandes que ces engins escortaient).  Hurtak parle aussi des plans détaillés pour la construction d'un projet  de cité de l'espace près de Peenemünde. Il souligne enfin que " l'aspect le plus important du troisième Reich est qu'ils ont en fait ouvert la porte vers d'autres mondes ",  des commentaires que notre bizarre philosophe et linguiste américain  aurait tenu dans le documentaire vidéo "les Secrets des Ovnis du 3ième  Reich" (MGA/Austria/Royal Atlantis-Film GMBH). Hurtak va plus loin car,  selon lui, dans cette affaire, l'armée américaine aurait créé de toutes  pièces l'affaire de l'extraterrestre de Roswell pour servir d'écran de  fumée et donc pour masquer l'existence de soucoupes volantes nazies  ayant échappé au contrôle des alliés ou encore des prototypes nazis  capturés par l'Air Force auprès des Allemands à la fin de la seconde  guerre mondiale: " une menace des extraterrestres pouvait servir  d'écran de fumée pour le ministère de la défense afin de justifier  certains essais mais aussi pour dissimuler au grand public la menace que  pouvaient constituer des soucoupes volantes nazies de l'après-guerre ".  Voilà une position très proche de celle empruntée par Zündel. Certes,  il est raisonnable de spéculer que juste après la victoire  inconditionnelle des alliés, la révélation de l'existence d'une sorte de  5ième ou 6ième colonne, de dernier cercle de fidèles nazis dotés  d'armes quasi surnaturelles aurait fait mauvais genre auprès de  l'opinion publique. Mais la première question qui nous vient à l'esprit  est de savoir pourquoi ils ne se sont pas servi de ces fameuses armes  miracles, ces Ovnis. Etonnante thèse donc de ces armes miracles  récupérées en partie par les alliés que certains trouveront tirée par  les cheveux et pourquoi pas, un imaginatif artifice de façon à camoufler  l'existence d'une menace extraterrestre authentique. Quant à James  Hurtak, il ne s'agit pas du premier venu. Il faut savoir que cet érudit,  proche de la CIA et des expérimentations ésotériques de l'agence est  présenté par les journalistes anglais Lynn Picknett et Clive Prince   dans le livre "The Stargate Conspiracy" comme un drôle de numéro. Cela  vous permettra de vous faire une idée sur les motifs de ses propos.  Fondateur de l'Academy for Futur Sciences (une organisation qui entre  autre chose développe une nouvelle égyptologie), titulaire de diplômes  en études orientales, en histoire, en sciences sociales, en  linguistique, en patristique (étude des doctrines des Pères de  l'église), ce polyglotte passe également pour un «  consultant en technologies avancées basé dans la Silicon Valley ". Il publie par exemple une étude recommandant " l'utilisation des radars aéroportés, des satellites aéroportés et des satellites radars "  pour l'archéologie. Dès les années 70, il se consacre à l'égyptologie,  on pourrait même dire qu'il est l'un des pionniers qui tentera de créer  une sorte de nouvelle égyptologie, une autre manière de lire et  d'interpréter les vestiges de l'Egypte ancienne en faisant de la  civilisation des Pharaons, une ère très sophistiquée et sans doute en  relation avec des civilisations extraterrestres originaires des  constellations d'Orion et de Dracon. Hurtak, sans faire partie du SRI  (le Stanford Research Institute) est en excellent terme avec  l'institution qui effectuera des recherches sur le plateau de Gizeh sur  les variations du champ magnétique autour du Sphinx et de la Grande  Pyramide. Il faut savoir que le SRI n'est pas un organisme de recherche  comme les autres mais que ses principaux bailleurs de fonds sont le  Pentagone (75% des recettes du SRI en 1993 par exemple) ou la Nasa. Le  SRI a travaillé sur des projets comme le Remote Viewing, la vision à  distance (la pierre philosophale de la parapsychologie) pour le  Pentagone et la CIA dans le cadre des projets Grill flame, Star Gate ou  Sun Streak. Certes, l'existence même de ses projets est mise en doute et  ils sont considérés comme des opérations de désinformation (voir dans  notre site, le chapitre relatif au « remote viewing » dans le dossier  « Ederman »). Mais Hurtak évoluait autour des personnages de première  envergure impliquées dans ces projets. La perception du journaliste Alex  Constantine  sur ces travaux et donc, quelque part sur  les mobiles d'Hurtak est à tout le moins assez radicale et fait  frissonner. Pour Constantine qui y voit la trace de l'opération MK  Ultra, " l'objectif de la vision à distance n'est pas tant de  recueillir des informations sur des lieux éloignés que d'agir  directement sur notre mental ". Pour lui, " ces prétendues  recherches ne sont que de la désinformation ... car le Pentagone cherche  en réalité à mettre au point des techniques de manipulation mentale",…  l'espionnage parapsychique n'étant qu'un prétexte....On est en droit  d'imaginer que les services secrets essaient de mettre au point des  techniques permettant d'influencer un individu qui se trouve  physiquement hors d'atteinte " (Alex Constantine in "Virtual  Government" éditions Feral House et "Illicit Mind Control  experimentation" Internet Ligthouse Report). Selon les auteurs Pycknett  et Prince (cfr La Porte des étoiles/Stargate Conspiracy, éditions du  Rocher"), Hurtak est à la fois lié à la CIA et " un flamboyant  représentant du New Age... Il se veut être le prophète d'une nouvelle  religion. Non content de se tailler une position de choix dans les  milieux New Age, Hurtak a attiré, par son enseignement et ses  révélations, une foule d'adeptes, qui sont souvent des gens hauts  placés, des millionnaires, des politiciens... Pour l'un de ses  disciples, il s'agit d'un quasi messie ". Le livre de la porte des  étoiles va beaucoup plus loin encore puisqu'il dénonce Hurtak comme  faisant partie d'une conspiration très sophistiquée visant à mettre sur  pied une nouvelle religion mondiale, une sorte de syncrétisme reprenant  des idées de l'Egypte ancienne, du Bouddhisme (surtout avec le  Bouddhisme tibétain avec lequel les nazis ont entretenu un lien  singulier) et du Christianisme mais " d'où l'Islam serait très curieusement absent "  (les musulmans incarneraient l'ennemi "satanique"), restant de ce fait  en phase avec l'idéologie d'une certaine frange des services de  renseignements américains. 
Vers une nouvelle religion 
Pourquoi est-il si important de signaler cet aspect  de la personnalité de Hurtak? Pour deux raisons: tout d'abord pour  montrer que si le gourou de Gizeh s'intéresse aux Ovnis nazis, c'est  qu'il s'agit d'un sujet très lourd, symboliquement et stratégiquement  chargé, important et donc pas du tout anodin, anecdotique ou marginal  dans l'ufologie. Et qu'ensuite, ses déclarations ne doivent pas être  prises au pied de la lettre mais sont plutôt le fruit des réflexions  d'un homme passé maître dans les opérations d'informations et de  désinformations. Enfin, j'ai présenté à un proche qui travaille pour un  service de renseignement militaire le profil du personnage, son passé,  sa formation présumée et ses déclarations. Et pour ce "spécialiste" en  qualité d'informations, Hurtak représente un agent désinformant typique à  destination du grand public . "Pour le grand public, l'homme de la  rue, au plus c'est gros, au plus c'est invraisemblable, au mieux cela  passe et au mieux la désinformation remplit son rôle essentiel:  déstabiliser ". Si l'on examine de plus près les conséquences des  propos de Hurtak, ceux-ci discréditent totalement l'accident de Roswell  "version Extraterrestres" et "version Blue Book" (le fameux ballon sonde  par exemple) et accréditent la thèse selon laquelle les nazis possèdent  des soucoupes volantes opérationnelles, sont en Antarctique et sont  donc en relation avec une science supérieure, héritage d'une  civilisation ancienne également supérieure et intraterrestre. La  résurrection d'une sorte de mythe de l'Atlantide en quelque sorte qui va  conforter le propre système de croyance de Hurtak (sur lequel Peter  Moon greffe le sien, voir « the Black Sun ») dans lequel des  extraterrestres, des divinités diverses, l'Egypte et la planète Mars  jouent des rôles déterminants. Il s'agirait des ferments d'une nouvelle  religion, nous précisent les auteurs de "Stargate Conspiracy". Ce n'est  sans doute pas un hasard donc que Jan van Helsing ou encore Peter Moon  brandissent Hurtak comme un spécialiste, un référent ultime et crédible  pour asseoir leur thèse. Par ailleurs, Peter Moon, dans son livre "The  Black Sun" établit une cosmogonie qui rentre très bien en résonance avec  la vision du monde de Hurtak tout en s'attardant sur d'autres aspects.  Dans le système de Moon, les nazis se sont en quelque sorte imposés  comme des vecteurs de force incontournables car ils auraient compris les  enjeux véritables des pouvoirs qui se manifestent dans notre univers,  des pouvoirs qui passent par le Tibet, la religion des Bon et le  Kalachakra, l'importance du symbole des pyramides que l'on retrouverait  aussi bien dans l'Egypte ancienne qu'en Amérique du sud ou en Asie  (pyramide de Shensi en Chine par exemple), le rôle fondamental joué par  l'Arche de l'Alliance. Bref, Moon établit à son tour un syncrétisme  religieux qui ne peut que ravir Hurtak et qui inclut les Nazis (Moon  montre sa fascination mais ne les approuve pas tandis que van Helsing ne  se démarque pas vraiment.). Van Helsing, malgré sa notoriété, affirme  être en danger parce qu'il en sait trop et surtout, parce qu'il se  serait exprimé en révélant au grand jour des vérités gênantes qui lui  vaudraient l'inimitié des gouvernements et des grands de ce monde.  L'homme entretient donc le mystère, ce qui a un effet marketing évident  sur son image de marque. Mais par contre, il ne s'exprime jamais sur le  fait que ses ouvrages ont été condamnés dans certains pays à cause de  l'emploi qu'il a fait des Protococles en considérant de facto qu'il  s'agissait de pièces authentiques. Tout comme pour David Icke, le plus  gênant n'est pas tellement que les thèses de van Helsing soient reprises  par des groupements d'extrême droite, après tout , il n'en peut rien,  mais plutôt qu'il soit soupçonné très sérieusement d'avoir entretenu des  relations avec des groupements autrichiens de l'ultra droite. Et qu'il  n'ait rien fait pour mettre un terme à ces allégations. Voilà qui donne  un autre parfum aux informations qu'il a divulguées sur les soucoupes  volantes dans son livre. 
 
 
"Un des modèles de BMW qui n'a jamais volé. Etude théorique" 
   
D'autres prototypes loin de l'image des Vrils 
Périodiquement, depuis le milieu des années 90, de  nouvelles illustrations (les toutes dernières sont en couleur)  surgissent sur le net sur les sites spécialisés dans le domaine des  soucoupes nazies sans que jamais, une réponse pertinente ne soit apporté  au mystère de leur origine. Karmapolis a mis la main sur une série  d'esquisses, de représentations graphiques censées être des copies de  documents ayant un jour existé dans les cartons des équipes de recherche  à propos de projets d'armes miracles allemandes sans que nous ayons pu  déterminer s'il s'agissait de projets menés par des cellules de  recherches de la SS ou de Luftwaffe. Ces esquisses ont été publiées  récemment dans un périodique allemand très spécialisé dans l'aviation  militaire allemande de la seconde guerre mondiale, le magazine Flugzeug  Profile n°23 édité par Flugzeug Publikations Gmbh. Cette maison  d'édition qui s'adresse à des fanatiques de l'aviation de la dernière  guerre, des spécialistes ou à des historiens militaires consacre chaque  numéro de sa revue à un modèle d'avion particulier et ses versions  successives qui y sont examinées sous tous les angles, comme par exemple  le Messerschmitt BF 109 ou le 202 (le premier chasseur à réaction  opérationnel), le Heinkel He219 ou Junker Ju87A. Cet éditeur consacra  donc un numéro assez étonnant aux prototypes de soucoupes volantes  développés surtout par BMW et dans une moindre mesure par Messerschmitt.  Ce numéro est d'autant surprenant que traditionnellement, on évoque  d'autres firmes comme étant les constructeurs de prototypes de soucoupes  volantes : des auteurs comme Childress, Vesco ou même van Helsing  mentionne à peine ces firmes et ces modèles, parlant plutôt de la  participation de Skoda ou d'un consortium appelé Mittel-Werke, un  constructeur qui aurait été créé par la SS et le général Hans Kammler . Manfred H. Franzke ,  notre correspondant de la revue en question avec lequel nous sommes  rentrés en contact, nous a précisé que ces documents iconographiques  provenaient d'Espagne, d'une revue spécialisée aujourd'hui défunte mais  aussi d'un couple (Miranda/Mercado, très critiqués par les sceptiques)  vivant à Madrid et d'un autre tiers qu'il n'est plus jamais parvenu à  contacter. Notre correspondant est donc incapable de nous fournir les  coordonnés du propriétaire de ces illustrations car il aurait disparu  dans la nature. Malheureusement, pour des raisons techniques et de  respect de droits, nous ne pouvons pas reproduire lesdites photos issues  directement de la revue ainsi que les esquisses et plans de coupe des  prototypes. Par contre, nous reproduisons certains modèles que la revue  exhibe mais que l'on trouve également sur le web aux adresses  suivantes…. Selon notre correspondant de la revue Profile, à l'époque de  la parution du dossier sur ces soucoupes allemandes, le magazine avait  reçu assez de garanties sur la crédibilité desdites illustrations. Il  est vrai que les prototypes qui y sont présentés sont moins  « révolutionnaires »  que les Haunebu et autres Vrils quant à leur moyen  de propulsion. Il s'agit en fait de la déclinaison d'une même idée  développée par la firme BMW dont le premier modèle, le Flugelrad 1V1,  modèle biplace est propulsé par une tuyère, une sorte de moteur à  réaction sur lequel on a collé une aile en forme de disque. Avant cela,  il y avait un prototype encore plus « primitif », le AS6.V1 (AS pour Arthur Sack ,  nom de l'ingénieur créateur), un aéronef propulsé par un moteur 8  cylindres de Messerschmitt BF109 ou de Junker 66. C'est une sorte  d'avion monomoteur (dont il existe plusieurs photos de plus ou moins  bonne qualité) qui ressemble de profil à l'ancêtre de ces petits avions  d'observation (genre Cesna 01 Byrd Dog) mais dont l'aile est en forme de  disque. Entre 1939 et 1944, BMW aurait donc développé au moins sur le  papier le Flugelrad 1V1 et le 1V2, le Flugelrad 2V1 et 2V2 (3 ou 4  places, biréacteurs), et la série 3V, modèles assez impressionnants  pouvant accueillir 6 ou 7 passagers (2 à l'avant, 4 à l'arrière) sur  deux niveaux. Pour donner une idée de la masse de ces engins, le 1V2 -  l'un des plus petits - pèserait 10 tonnes et pourrait théoriquement se  propulser à 800 km/h à une altitude de 17.000 mètres. Ces engins ont-ils  vraiment volé ? «  Non, pas un seul  » nous affirme Manfred Franzke , un fait qui a été confirmé d'une autre manière par Nick Cook. «  Seul les modèles Arthur Sacks AS6 ont réussi à faire un très court saut de puce au cours de leur décollage.... "  nous précise Franzke. Mais les modèles les plus sophistiqués n'étaient  que des projections théoriques des futurs projets. Pour les sceptiques,  cette autre vague de prototypes de BMW ou de Messerschmitt n'ont jamais  été développés, construits et donc n'ont pas pu décoller bref, il  s'agirait d'une autre forme de mystification, la preuve étant que la  firme BMW n'a jamais reconnu avoir développé ce genre de machines. Mais  Tim Mathews , un chercheur spécialisé en Ovnis nazis et  armes miracles allemandes dont nous reparlerons affirme le contraire et  croit en la réalité de certains de ces prototypes. L'intéressé précise  que le AS6 par exemple et les recherches sur les ailes circulaires  avaient pour buts de créer des appareils à décollage très court –  l'idéal pour un porte-avions - mais également de profiter des vertus de  furtivité et donc de discrétion de ce genre de voilures par rapport aux  radars. Aucun rapport donc avec de fumeuses propriétés de sustentation,  d'aérodynamisme, d'antigravitation et autres magies du Vril. Nous  reviendrons sur le cas Mathews à la fin de ce dossier car il est  représentatif d'une certaine « nouvelle attitude » parmi les croyants  dans ce secteur de l'ufologie. Ces idées de furtivité et de décollage  court ou vertical donne une toute autre portée plus crédible à ces  prototypes. 

Vues du AS 6 Arthur Sachs équipé d'un moteur 8 cylindre Messerchmitt
fabriqué pour tester le concept d'une aile circulaire.
Les Foo Figthers et le mythe Uranus 
Dans cette même revue allemande - Flugzeug Profile  n°23 - on trouve aussi les représentations des mystérieux Foo Fighters,  ces drones sans pilotes, ces fameuses boules de feu qui effrayaient tant  les pilotes de bombardiers alliés et dont le rôle étaient selon les  « croyants » de brouiller les radars, voire de griller les installations  électriques des avions ennemis. Messerschmitt et Zeppelin seraient deux  des maîtres d'œuvre de ces projets comme le Flakmine Kugelblitz (« mine  volante boule de tempête »), le Zeppelin Werke V7 Feuerball ou encore  le Kreisflugel J 1254. Voilà ce que nous en dit Childress et Vesco dans  Man Made UFOs :  «  Ces machines totalement originales étaient  circulaires, blindées et ressemblaient plus ou moins à la carapace d'une  tortue pour certains modèles . Elles étaient équipées d'un moteur turbo  jet spécial également plat et circulaire avec des tubes klystron et un  additif chimique pour ioniser l'atmosphère dans les environs des avions  et qui généraient un grand halo de flammes brillantes. De ce fait, on  les a appelées « boules de feu ». Elles étaient sans armes et sans  pilotes et étaient radio contrôlées au moment du décollage. Ensuite,  elles suivaient automatiquement les appareils ennemis, attirées par  l'échappement , les flammes et la chaleur pour s'approcher suffisamment  sans toutefois entrer en collision de façon à ne pas détruire leur  propre dispositif de manœuvre par radar. Elles étaient quasi  indétectables par les radars américains les plus puissants de cette  époque…  ». Childress et Vesco parlent surtout de l'implication  d'un établissement aéronautique, le  F.F.O  (Flugfunk Forschungsanstalt  oh Oberpfaffenhoffen) en ce qui concerne le dispositif de radioguidage.  La construction en elle-même aurait été prise en charge par la firme  Zeppelin Werke (ce qui est concordant avec les informations de la revue  Profile) qui s'était installée pour l'occasion en Autriche dans des  installations souterraines sise dans le Schwarzwald. Ces Foo Fighters  seraient avant tout des projets dépendant de la sphère d'influence de  Hermann Goering , le patron de la Luftwaffe mais aussi  d'un immense empire industriel qui se trouvait être en compétition avec  un autre empire, celui de Heinrich Himmler , le  Reichfürher SS, grand concurrent qui aurait lui aussi joué un rôle  moteur dans ces armes miracles. Tels sont du moins les hypothèses des  croyants. Et à côté des sceptiques, pour compliquer l'affaire, il y a  ceux qui croient que ces Foo Fighters ont existé mais qu'ils n'étaient  ni allemands, ni américains mais d'origine inconnue. Des gens parfois  très sérieux ont même évoqué l'existence d'une commission d'enquête – le  Sonderburo 13./projet Uranus – instituée par Goering pour enquêter sur  l'origine de ces Foo Fighers. Un projet Blue Book avant la lettre ? Rien  n'est moins sûr. 
Ainsi, l'ufologue français Bernard Bidault ,  sans doute crédule et égaré comme je le fus jusqu'il y a peu, évoquait à  l'occasion d'une conférence qu'il donna à Bruxelles en avril 2004 à  l'hôtel Atlas l'existence de cette commission Uranus, soit disant mise  en place dès 1942 par Hermann Goering. Des films et des photos de  qualité en quantité incroyable auraient été pris puis conservés et  estampillés "Top Secret" à la fin de la guerre par les alliés qui  avaient mis la main sur les archives allemandes pour les faire  disparaître dans les limbes. Entre autres spécialistes que nous avons  contacté sur le sujet et qui a eu la gentillesse de nous répondre,  Jean-Luc Rivera  de la gazette Fortéenne me signala le fait qu'il s'agissait d'un mensonge et que Tim Mc Lure   s'était penché sur la question avec précision, mettant alors en  évidence le fait que cette commission allemande était un canular, une  blague de mauvais aloi. Mc Lure rapporte lui-même les découvertes d'un  de ses collègues, Andy Roberts  qui s'est entretenu  avec l'auteur de cette fausse rumeur qu'était devenu à la longue le  projet Uranus : il s'agit en fait de l'ufologue français Henry Durrant ,  qui dans son ouvrage «  le livre noir des soucoupes volantes » invente  l'existence de cette commission Uranus menée par le Sonderburo 13,  chargé d'enquêter sur l'existence des Foo Fighters, les Allemands  croyant qu'il s ‘agissait d'une arme secrète des alliés. Et Durrant  d'avouer qu'il s'agit de sa part d'une œuvre complète de son  imagination, d'un canular qu'il avait inventé et inséré dans son livre  précisément pour voir « qui allait rapporter cette histoire sans la  vérifier ». Cette fausse information a très bien fonctionné comme on le  voit puisqu'on en parle abondamment sur le Web, puisque le très célèbre  ufologue britannique Timothy Good  se serait laissé  prendre à l'affaire en répercutant l'existence d'Uranus dans un de ses  livres, nous affirme encore Mc Lure. Et l'on en trouverait même une  trace dans le rapport français Cometa, ce qui semble exact puisque le  rapport stipule à propos de Foo Fighters : «  ces observations ont  causé beaucoup de soucis aux autorités alliées qui ont pensé au départ à  un procédé secret allemand. Il est apparu clairement à la fin de la  guerre qu'il n'en était rien. Il semble que de leur côté, les pilotes  allemands aient été persuadés qu'il s'agissait d'une arme secrète  américaine. Une commission d'enquête aurait même été créée à Berlin pour  l'étudier… Les archives relatives aux Foo Fighters semblent avoir été  soumises au secret militaire au moins jusqu'en 1949. De nombreuses  observations sur des objets beaucoup plus gros en forme de cigares, de  disques ou de sphères ont été consignées dans les deux camps  ».  Voilà donc en quelques lignes l'opinion des experts de Cometa qui  semblent s'être fait également bernée par Durrant à moins qu'ils  évoquent l'existence d'une autre commission et d'une autre source. De  toute évidence, pour Cometa, Ovnis et Foo Fighters ne sont pas d'origine  allemande. 
Science nazie versus science "judéo-chrétienne"? 
En matière d'armement, il y a une observation que  l'on peut faire et qui semble emporter l'adhésion de presque tous : les  recherches allemandes étaient d'une part en avance sur leur époque et  d'autre part, les scientifiques nazis semblent avoir exploré d'autres  pistes que celles de la science plus conventionnelle, appliquant ainsi  d'autres solutions que celles empruntées par leurs collègues américains,  anglais, russes ou français un peu comme si dès le départ, les  scientifiques allemands avaient décidé de vivre en autarcie, dans un  autre monde, rejetant d'un geste méprisant les solutions apportées par "  les scientifiques décadents du monde judéo-chrétien " (propos tenus par Hitler et rapportés par Albert Speer ).  C'est ainsi que la SS, la Luftwaffe et dans une moindre mesure la  Wermacht ont mis sur pied des structures très compartimentées, très  richement dotées et ayant quasi tous les pouvoirs afin de poursuivre de  nombreux programmes de recherches en matière d'armements. De  l'artillerie lourde aux blindés (comme les monstres que furent les  Tigres et le Panthère), des premiers chasseurs jets aux premiers  missiles filoguidés, des mortiers légers aux mitrailleuses légères,  l'Allemagne nazie, dès le milieu de années 30 apportait des solutions  originales et parfois très sophistiquées, jetant sur les champs de  bataille des armes totalement innovantes dont des copies figurent encore  aujourd'hui dans nos arsenaux. Le pourquoi de cette avance demeure un  mystère qui a laissé la place à de nombreuses spéculations dont se sont  délectées les groupements d'extrême droite. Le rejet irrationnel et  haineux de la science et de la relativité Einsteinienne par les nazis  les auraient peut-être poussés à un bon créatif obligatoire à très court  terme, un sursaut nécessaire et indispensable à la survie de leur  modèle de société. Pour pas mal de conspirationnistes, emboîtant le pas  aux contestés essayistes français Louis Pauwels  et Jacques Bergier ,  ce serait plutôt la magie, le lien ésotérique du nazisme et de Hitler  avec des "Supérieurs Inconnus", avec des sortes d'entités  extraterrestres, qui auraient permis à la société militariste allemande  cet inexplicable bond en avant. Dans leur étrange, passionnant et très  décrié essai "le Matin des Magiciens", Pauwels et Bergier mettent en  évidence le fait que les nazis étaient persuadés qu'il existait " une science secrète, une magie à la base de toutes les sciences". "Il y a , disait Hitler, une science nordique et nationale socialiste qui s'oppose à la science judéo-libérale ". Cette science "nordique" est , selon Pauwels et Bergier un ésotérisme qui prendrait sa source dans tout ce qui constitue le fond de l'ésotérisme . Et les auteurs de se justifier ensuite: " Ce  n'est pas bien entendu que nous cherchions à revaloriser le nazisme, on  l'admettra sans peine. Mais cette pensée s'est inscrite dans les faits.  Elle a agi sur les événements. Il semble que ces événements ne  deviennent vraiment compréhensibles que sous cet éclairage. Ils restent  horribles mais éclairés de la sorte, ils deviennent autre chose que des  douleurs infligées aux hommes par des fous et des méchants, ils donnent à  l'histoire une certaine amplitude, ils rétablissent celle-ci au niveau  où elle cesse d'être absurde et mérite d'être vécue, même dans la  souffrance: le niveau spirituel. Ce que nous voulons faire comprendre,  c'est qu'une civilisation entièrement différente de la nôtre est apparue  en Allemagne et s'est maintenue pendant quelques années. Qu'une  civilisation aussi profondément étrangère ait pu s'établir en un rien de  temps n'est pas, à y regarder, impensable... ". Allez dire cela  aux survivants des camps de Dora ou de Peenemünde, les atroces usines  d'armements profondément enterrées et qui ont coûtés des milliers de  vies humaines, allez leur expliquer le « sens spirituel » de la  souffrance et la grandeur de l'histoire ! Mais là n'est pas le sujet  central de cet article. Il ressort plutôt des propos de Bergier et  Pauwels que l'avance technologique et scientifique allemande ne peut  s'expliquer que par un niveau ésotérique, quasi magique ou à tout le  moins incompréhensible à nos critères d'analyse habituel du monde et  intraduisibles en termes conventionnels. Pauwels et Bergier ne sont pas  les seuls à partager cette opinion. On peut même dire - c'est cela qui  est à la fois étrange, agaçant et séduisant- que toutes les personnes  même les plus sceptiques qui se sont penchées sur le problème de cette  avance technologique nazie et sur l'existence de disques volants en sont  tous venus à se dire qu'il y avait quelque chose d'inexplicable.
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