par  Daniel  Tencer  |  |
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Mondialisation.ca,  Le 4 février 2010  |  |
Dans   un article académique de 2008, la personne nommée par  le président   Barack Obama à la tête de l’Office of Information and  Regulatory   Affairs (Bureau de l’Information et des Affaires  réglementaires) a   recommandé l’« infiltration cognitive » des groupes  qui mettaient en   oeuvre la promotion des « théories de conspiration »  comme celles   entourant le 11 septembre. Cass   Sunstein,  professeur de droit à Harvard, est le co-auteur de cet   article intitulé  « Conspiracy Theories: Causes and Cures » (Les   théories de  conspiration : les causes et les remèdes), dans lequel il   soutient que  le gouvernement devrait infiltrer furtivement les groupes   présentant des  théories alternatives sur des événements historiques  par  le biais des  « forums de discussion, des réseaux sociaux en ligne  ou  même des groupes  en espaces réels et tenter de miner » ces groupes.   À   titre de  directeur de l’Office of Information and Regulatory Affairs,   M. Sunstein  est responsable de la « supervision des politiques liées à   la vie  privée, de la qualité de l’information et des programmes   statistiques »,  selon le site Web de la Maison-Blanche. ![]() M. Sunstein L’article   de M.  Sunstein, publié dans le Journal of Political Philosphy en 2008   et  découvert récemment par le blogueur Marc Estrin, stipule :  « [N]otre   principale affirmation est que les théories de conspiration  découlent   non pas de l’irrationalité ou de la maladie mentale, mais  d’une   “épistémologie invalide”, venant sous la forme d’un nombre  extrêmement   limité de sources informationnelles (pertinentes) ». Par    « épistémologie invalide », M. Sunstein veut dire que les personnes    croyant aux théories de conspiration ont un nombre limité de sources    d’information auxquelles elles font confiance. Par conséquent, M.    Sunstein avance dans l’article que le simple fait de réfuter les    théories de conspiration en public ne fonctionnerait pas : il faudrait    infiltrer les sources mêmes en lesquelles les théoriciens de    conspiration croient. M.   Sunstein,  dont l’article se concentre largement sur les théories de   conspiration  du 11 septembre, suggère que le gouvernement « enrôle des   représentants  non gouvernementaux afin de réfuter ces théories. Cela   pourrait garantir  que ce sont des experts indépendants crédibles qui   présentent la  contestation plutôt que des administrateurs   gouvernementaux. Il existe  toutefois un compromis entre la crédibilité   et le contrôle. Le prix de  la crédibilité est que l’on ne peut pas  voir  que le gouvernement  contrôle les experts indépendants.  Téléchargez  l’article en PDF ici. M.   Sunstein a  par ailleurs soutenu que « le gouvernement pourrait   employer des  tactiques (légales) pour briser les groupes cognitifs   serrés qui mettent  de l’avant des théories extrêmes ». Il a suggéré que   les « agents du  gouvernement (et leurs alliés) se joignent à des   forums de discussion, à  des réseaux sociaux en ligne ou même à des   groupes en espaces réels et  tentent de miner des théories de   conspiration en propagation en  soulevant des doutes à propos de leurs   fondements factuels, de leur  logique causale ou de leur incidence pour   l’action politique ». « Nous   nous  attendons à de telles tactiques de la part d’agents   d’infiltration ou du  FBI, écrit M. Estrin sur Rag Blog, exprimant sa   surprise quant à  l’appui d’une telle stratégie par un « conseiller   présidentiel de haut  rang ».  M.   Estrin  souligne que, M. Sunstein préconise l’infiltration de groupes    « extrémistes » afin de saper la confiance de ces groupes au point où    « les nouvelles recrues seront suspectes et les participants des  réseaux   virtuels de ces groupes douteront de la bonne foi l’un de  l’autre ».  M.   Sunstein a  été lui-même la cible de nombreuse « théories de   conspiration »,  principalement de la chambre d’écho politique de droite   et des émissions  de chaises conservatrices prétendant qu’il est en   faveur du décret d’un  “second Bill of Rights”, lequel abolirait le   deuxième amendement. Le  dernier livre de M. Sunstein, « On Rumors: How   Falsehoods Spread, Why We  Believe Them, What Can Be Done » (Les   rumeurs : comment les mensonges  se propagent, pourquoi nous les   croyons, ce que nous pouvons faire) a  été critiqué par certaines   personnes de droite et qualifié de « plan  directeur pour la censure en   ligne ». M.   Sunstein  « désire détenir des blogues et des hébergeurs Web   responsables des  remarques des commentateurs sur les sites Web, tout en   changeant les  lois sur la diffamation afin qu’il soit plus facile   d’intenter un procès  pour propagation de “rumeurs”, écrit Ed Lasky sur   American Thinker. Article en  anglais : Obama Staffer Calls for "Cognitive Infiltration" of "  9/11 Conspiracy Groups", publication originale, le 15 janvier  2010. Traduction de l'anglais : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca.  |  |
Daniel Tencer est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de Daniel Tencer publiés par Mondialisation.ca ---------------------------------------------------------  | |
(Mala)





